Acte II, scène 3 : toujours la Narbonnaise, un peu de Catalogne et de Fenouillèdes
Pas possible ! il re-flotte !! Le vent nous cingle, les nuages nous déversent des seaux d’eau sur la tronche, le paysage s’est terni sous les averses et les chemins ne sont qu’une couche de glaise. Crotte : on file sur Narbonne chercher une pompe à eau et – accessoirement – le soleil. Cent euros, et un litre de sueur plus tard (merci « Narbonne accessoires»), de l’eau sort enfin des robinets… Le vent qui avoisine les 90 km à l’heure ne nous incite pas à visiter Narbonne. Sans conviction, nous partons vers La Franqui, patrie d’Henri de Monfreid et des kyte-surfers. Ces petits jeunots savent-ils qu’à 30 ans de là, nous descendions la dune du cap Leucate en ski extrême ?
Euh, non… C’est sûr (et c’est peut-être pas plus mal)
Petite balade dans la Franqui, et découverte d’un super parking. Kyte, vieux camtars, Ambiance « interdit d’interdire » (la barrière de péage du parking a été défoncée et pas remplacée). Vent pas possible durant la nuit.
« La Tramontane chasse les nuages »… Le catalan se complait à le rappeler… La catalane aussi. Celle-là, en l’occurrence, est la guide de la Forteresse de Salses. Je renvoie les curieux à Wikipédia. Visite correcte, sans plus. Nous sommes peut-être nostalgiques des années 80. Courses dans la banlieue de Perpignan, retour pour bivouaquer au bord de la plage de La Franqui. Le vent est encore plus fort. Rideau.
Dès potron-minet, j’ouvre un œil. Ça secoue comme un shaker. Malgré la dune et les tamaris, dois-je manœuvrer le camion face au vent ? Le jour venu, les petites angoisses de la nuit s’évaporent. La météo de France-Bleu Roussillon continue à distiller des infos positives… Demain, on rase gratis…
Par Fitou, nous décarrons pour Tautavel, par la D9, une départementale de l’extrême, digne des reportages de RMC découverte. Musée de la préhistoire vieillot, inauguré par Anne-Aymone herself, mais très intéressant. Nous poursuivons vers Maury où nous déposons Paul pour qu’il grimpe le Grau (« chenal » en occitan, à traduire ici par « col ») qui mène à Quéribus. A peine le temps de commencer un sandwich, le voilà déjà qui apparait en haut du col. Pfffft, fatigant !
Nous descendons vers Cucugnan et pensons nous rafraîchir aux cascades de Ribaute… Tiens, tiens… elles sont payantes ! Ne boudons pas (pas trop), le site est aussi bien plus propre. Le ciel est bleu depuis le matin, le vent ne descend pas au fond de la vallée, profitons… Le soir nous verra au dessus de Cucugnan, et nous profiterons d’un levé de pleine lune au dessus de Quéribus.
Le dimanche 13 juillet, le soleil est au rendez-vous, la tramontane aussi. Paul part en vélo pour rejoindre Tuchan à une quinzaine de bornes et s’attaquer à « l’enfer du Mont Tauch » (voir ci-dessous)