Acte I Scène 1... C'est les vacances !
L’édito du photographe
A l’heure où j’écris ces lignes, la Rédactrice en chef n’a pas encore pris ses fonctions, ou du moins ne semble-t-elle pas en mesure de donner libre cours à son talent. A l’impossible nul n’est tenu, je vais donc timidement tenter de suppléer à cette absence, conscient que – quoiqu’il advienne – ma plume ne saurait rivaliser avec la sienne.
Vacances 2014, acte I scène 1
« Faisons fi du foot, filons la métaphore fignonesque »
Cette première partie des vacances s’articule autour d’un petit prologue de mise en jambes, sur un parcours breton roulant mais pimenté de quelques détours et de quelques bosses.
Vendredi soir, récupération de l’équipe au port de Foleux… Pour peu de temps, Paul s’échappant sur Guémené pour retrouver le peloton de Saint-Michel. Objectif deux soirs de « Oufs » dont les séquelles ne se feront pas attendre, aux dires de Radio-Tour.
Pendant ce temps-là, le Gruppetto Papou et Manou, au train, entame sereinement le début des vacances. Dodo au bord de la Vilaine, puis courses et soldes à Redon et, pour finir, en danseuse, sous un temps mi-figue mi-raisin, visite de La Gacilly, découverte (pour moi) de la vieille ville et de l’expo photo. Très belle série de photos de Robert Capa, entre autres … A terminer avant octobre impérativement. Dodo à l’île aux pies. Il flotte et la pluie tambourine une bonne partie de la nuit sur le toit.
Le lendemain, c’est une étape pour les rouleurs qui s’annonce avec un trajet « Ile aux pies – Guémené-Penfao – Paimpol ». Malheureusement, les deux spécialistes de l’étape (Maugan ayant rejoint l’équipe en sortie de Guémené) portent les stigmates des jours précédents et payent les efforts des contorsions frénétiques et des hurlements hystériques de la fête à Pauline. Nos jeunes, les jambes en coton, se font décrocher dans un camping aux abords de Bréhec-plage, pendant que les anciens s’échappent vers Paimpol où ils passent la ligne d’arrivée de conserve, et s’offrent une petite terrasse ensoleillée avant un repos bien mérité au sommet des falaises de la pointe de Minard. Vue imprenable sur une mer azur.
Transfert le lendemain pour l’île de Brehat, que – malgré un temps mitigé - nos vétérans parcourent au pas de chasseur jusqu’au phare du Paon et retour. Hortensias, granite rose, palmiers, agapanthes, yucca gigantesques, manoirs et chaumières croulant sous les géraniums... Pour finir, une salade au lard rôti et chèvre pour Madame et des moules marinières pour Monsieur permettent d’attendre patiemment le retour de la vedette qui les ramène au car de l’équipe. Après avoir croisé les juniors à Bréhec-plage, le staff s’installe pour un séminaire « France-Nigéria » dans un troquet du port. Victoire française et bivouac sur le parking du bled, moins romantique que la vue sur mer du jour d’avant.
« Le retour ne vaut pas les noces »… Ce vieil adage du peloton trouve encore sa justification le lendemain, lors de la jonction avec l’équipe des cadets. Borborygmes, onomatopées et quelques monosyllabes plus tard, délestée du jeune grimpeur de Plérin, l’équipe au complet fait étape dans les boucles des Corbinières avant un retour sur Nantes bien attendu (« P…, fais ch…, encore un mois à tirer dans ce camping-car de m… »), prélude à une Grande Boucle racée, élégante, voire un peu classieuse, réservée à l’élite… Les plus anciens sur la ligne de départ la comparent au millésime 2006… C’est dire !…